Améliorer le reste à vivre

Publié le par Richard GOSSIN

Cette notion est utilisée par les banques qui indiquent que le reste à vivre correspond à ce qu'il vous reste sur votre salaire une fois les remboursements crédits effectués. On en parle peu et pourtant c'est une notion majeure dans la gestion de votre argent. Pour un ménage on peut étendre cette notion à ce qu'il reste dans votre poche une fois toutes les charges obligatoires payées. Les restaurants, téléphones et rendez vous au centre de bien être ne sont pas obligatoires.

Le caractère obligatoire s'apparente effectivement au remboursement du crédit, mais aussi au paiement des impôts, au transport pour aller travailler ou encore au nécessaire pour manger. On prend donc les salaires et autres revenus moins ce qui est obligatoire pour vivre. 

Le reste à vivre est donc un calcul simple à la base. Simplement la notion d'obligatoire qui la compose est différente selon chacun. Il est tentant d'ajouter quelques loisirs et plaisirs à la liste des obligatoires, voire de croire tout simplement qu'une enveloppe de 300 tous les mois pour les vêtements n'est pas un loisir et est obligatoire. Mais non. Il faut donc payer l'eau, le chauffage et le loyer avant de partir en vacances. Ces dernières factures sont des charges obligatoires. Compte tenu du climat inflationniste actuel, un travail sur les charges va malheureusement devoir se faire pour beaucoup de monde. L'énergie coute de plus en plus, les prix de l'alimentation explosent et les crédits ne sont plus à bas taux pour eux qui vont vouloir acheter. 

Tous ces éléments appartiennent aux charges obligatoires. Cela signifie que le reste à vivre vient de diminuer si votre salaire n'a pas augmenté d'autant.

L'INSEE qui contrôle le pouvoir d'achat a bien alerté sur ce point. Ce qu'il reste dans la poche diminue. C'est écrit et validé.

Les impôts directs n'augmentent pas. Mais les recettes de l'état continuent d'augmenter ne serait ce que par le jeu de l'inflation. Lorsque les prix augmentent, la TVA augmente d'autant. A l'augmentation du prix des factures et des courses, vous pouvez ajouter : assurance chômage réduite, retraites diminuées ou encore augmentation du nombre de radars pour verbaliser et faire rentrer de l'argent. C'est un transfert d'argent qui sort directement de la poche des ménages et diminue d'autant les reste à vivre. Il y a donc une bon coup de massue sur les finances des individus qui va durer dans le temps.

Partant de ce principe, il faut comprendre que les hausses successives comme EDF qui augmentra de nouveau ses tarifs de 10% l'an prochain finira par entamer sérieusement ce qu'il vous reste pour vivre.

Les retraites et les salaires augmentent rarement de ce montant. En clair tout augmente sauf vos revenus donc la partie qu'il vous reste devient de moins en moins confortable pour payer vos loisirs et envies.

Du côté des solutions, elles sont propres à chaque ménage et à ses contraintes. Cependant on peut cibler des idées générales. Il faut partir principe que ce qui coute doit couter moins. Remplacer l'existant par la même chose à condition que ce soit moins cher. C'est tout à fait possible sur un budget courses de remplacer une marque par une autre sans que cela pause un problème. A ce stade on ne parle pas de privations mais de mieux gérer.

Autre point, quand on a un crédit à 6% ou un découvert à 15%, ca se paye et ca coûte cher au total. Ce sont des éléments à contrôler car rembourser un crédit par anticipation peut améliorer d'autant le reste à vivre avec une charge qui disparait. Pour améliorer ce qu'il reste, ce sont souvent les petits ruisseaux qui font des grandes rivières et il est également possible de limiter certaines consommations. Certains trajets en voiture ne pourraient ils pas être éliminés ? N'y a-t-il pas des achats compulsifs quand on va dans les grandes surfaces ? Chaque ménage doit trouver son équilibre à travers ses priorités.

Il faut juste avoir conscience que tout n'est pas prioritaire et que dépenser moins pour améliorer son reste à vivre comporte quelques changements. C'est à vous de faire l'inventaire de vos dépenses et de réfléchir à ce qu'il est possible d'améliorer.

Sinon il vous reste la possibilité de vous faire coacher

Publié dans Gestion des comptes

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