Les tribulations d'Onc Donald

Publié le par Richard GOSSIN

Cet article débute par un clin d'œil à Mickey magazine qui fait le bonheur de nombreux enfants avec tant d'histoires à lire. Nous ne parlerons pas des castors juniors pour autant mais du Donald actuellement président et de ses répercutions sur les finances.

Ca n'a échappé à personne, depuis son entrée en fonction, le monsieur cherche à insuffler quelque chose à travers des annonces, des discours ou encore des menaces. Il fait plus de vent qu'un moulin à rendre jaloux les hollandais. Ces propos éminemment politiques chagrinent les uns ou motivent les autres sans se dire simplement que c'est de la politique et que ses messages sont destinés aux autres dirigeants et pas au citoyen lambda. C'est toujours intéressant de voir ce que madame et monsieur Toulemonde réagissent aux propos d'un président Américain dont les paroles ne leur sont pas destinées alors qu'ils sont en réalité peu concernés sur leur quotidien. Ce qui est certain c'est que ca brasse du vent. Les journaux et les forums se remplissent de pages d'informations et de commentaires.

On va se concentrer sur un des effets marquant, c'est la chute des bourses mondiales qui n'a échappé à personne. Encarts dans les journaux avec même du passage télé pour dire que les riches s'appauvrissaient à vue d'œil. On va faire un focus sur ce sujet et de regarder de plus près car, comme toujours, on jette le bébé avec l'eau du bain et ces situations offrent des opportunités. 

Les menaces qui sont faites sont d'obliger le client final Américain à payer ses produits plus cher. Et plus c'est cher moins il risque d'acheter. Pour les entreprises qui travaillent  beaucoup avec les US c'est une source de questionnement. Le client final acceptera t'il de payer ses achats plus cher ? Dans le cas de Ferrari la question ne se pose pas. La personne qui est prête à mettre 300K dans un jouet peut facilement mettre 100K de plus. Après tout, c'est un jouet avec lequel il va s'amuser une fois de temps en temps.

Pour le bien de consommation courante c'est moins évident. On regarde les dépenses et si on trouve un produit moins cher, on change facilement. De même, si le produit devient trop cher et qu'il n'est pas obligatoire, il est possible de le supprimer. Si une entreprise se trouve dans cette situation elle va effectivement avoir un problème de chiffre d'affaire. Ce qui est à regarder c'est que des entreprises qui ne sont pas concernées, car elles ne travaillement pas avec les US, ont chuté de manière importante en bourse. Bien entendu, vous trouverez toujours un gérant vous dire que tout est concerné, imbriqué, que le monde va s'écrouler et que ces boites ne gagneront plus jamais d'argent. Ce sont les mêmes qui ont tout racheté quand Donald a dit que c'était le moment d'acheter.

Il y a donc, comme souvent, des opportunités qui sont amplifiées avec la chute des marchés. Dans un contexte où les livrets vont de nouveau refluer, reprendre un peu de risque avec des rendements meilleurs ne peut pas faire de mal. Je ne parle pas de rendements mirobolants qui vont vous enrichir en trois semaines mais de revenus réguliers amenés à croitre dans le temps. A titre indicatif, voici la page des dividendes des actions cotées sur le SRD à Paris et des rendements qu'elles procurent. Ce n'est pas à jour au moment T mais c'est régulièrement mis à jour.

Si on trie par les plus gros rendements, ca fait saliver mais c'est que les risques liés au paiement du coupon sont importants. Il faut donc aller chercher un peu plus loin pour trouver des boites avec du rendement plus faibles mais plus certains. Comme exemple, on prend le cas de Gecina qui loue des biens immobiliers. (18% de logement et 82% de bureaux et commerce). Le rendement actuel est de plus de 6%. D'aucuns vous diront que plus jamais personne n'ira au bureau car tout le monde télétravaille et que le commerce est remplacé par le E-Commerce donc que cette boite va disparaitre car plus personne ne louera de locaux commerciaux. Ou non. On parle de plus de 6% avec des emplacements de premiers choix. Le risque n'est pas démesuré non plus et le rendement bien supérieur aux taux appelés sans risque. 

Dans la même veine, on peut évoquer Sanofi avec son rendement de plus de 4%. Là aussi on peut croire que plus personne ne va acheter de médicaments. Il n'y a qu'a regarder l'historique des dividendes pour comprendre qu'on a affaire à une entreprise qui fait attention à ses actionnaires à travers les années.

Le brassage d'air émis par les politiciens du monde entier a donc la vertu de rendre certaines sociétés plus accessibles par moment. Il y a donc ce coté positif que je retiens en ce moment. De nombreuses sociétés sont à regarder et les deux exemples mis en lumière ne sont en rien des incitations à acheter. A chacun de faire ses recherches et d'acheter, ou non, en fonction de ses sensibilités.

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