Les programmes et les effets sur nos finances

Publié le par Richard GOSSIN

Une de mes clientes m'avait invité à faire des articles sur l'actualité. Celle est est riche en ce moment et nous nageons en plein dans la finance nationale. Car oui ces élections vont avoir un impact financier majeur sur notre argent selon les promesses qui sont faites.

Clairement je n'ai aucune envie de commenter les programmes politiques des uns et des autres, en revanche, il est judicieux de voir les impacts financiers. Commençons par ceux qui occupent le pouvoir depuis 2017.

Ce sont les seuls à avoir un historique. Un premier quinquennat complet qui à mon sens a été convenable sur le plan financier avec des mesures bénéfiques d'un côté comme la flat tax qui a permis de faire revenir des contribuables fortunés, la suppression de la taxe d'habitation ou la prime Macron accordée aux salariés. De l'autre côté du spectre, il y a eut des mesures  plus néfastes comme les retraités qui ont été mis à mal et ont du contribuer malgré eux. L'objet n'est pas de revenir sur toutes les mesures mais de voir si le global tient la route. La réélection qui s'est faite dans un contexte particulier s'est déroulée sans problèmes. La politique d'ensemble a été validée par la majorité des personnes qui votent.

C'est ensuite que ca commence à déraper. Les promesses de ne pas augmenter les impôts ont été de la poudre aux yeux et les taxes flambent dans tous les sens. On ajoute en plus une inflation qui détériore les budgets. Les réformes retraites et chômage qui ont pour but de faire payer les gens le plus longtemps possible ne passent pas bien. Toujours pas de hausse d'impôts mais des taxes et des amendes à tous les carrefours avec les recettes des radars qui explosent. Les prélèvements obligatoires qui représentent la taxation globale sont à des records. Dans ces conditions, tout le monde regarde où va l'argent qui est pris et surprise personne ne sait où il va sinon dans des dépenses comme les réparations de vélos ou la couture pour augmenter notre empreinte écolo. 

Il y a pourtant une réponse avec le budget de l'état qui est mis en ligne. On accède à 785 milliards de dépenses sur un seul fichier. Bien sur, on ne rentre pas dans les détails mais cela donne un ordre d'idée des dépenses.

C'est sur ce tableau qu'il y a des arbitrages à faire mais visiblement la campagne des personnes actuellement au pouvoir devrait s'intituler on prend les mêmes et on recommence. Gabriel Attal indique qu'il compte faire des mesures pour le pouvoir d'achat et précise face au dérapage du déficit public en 2023, le gouvernement a prévenu d'un tour de vis budgétaire, mais cherche aussi à augmenter ses recettes. Ce qu'ils promettent de donner d'un côté sera plus que repris de l'autre probablement avec des nouvelles taxes.

Le rejet de leur politique actuelle n'est il pas lié à un problème d'argent ?

Passons à droite. Ou plutôt à l'extrême car les gens de droite sont trop occupés à se battre entre eux. Bizarrement la ligne économique se situe plutôt à gauche. On vend le retour à une retraite plus jeune pour faire craquer l'électeur mais finalement ce sera pas tout de suite. Tiens tiens des promesses. 

Coté recettes, on ne donne plus d'argent aux étrangers et on prend l'argent sur la fraude fiscale. Ce dernier point fait l'unanimité. Tous les politiciens sont d'accords sur ce sujet et souhaitent tous récupérer l'argent de la fraude. Ils ont l'air de bien s'y connaitre sur ce sujet. Jérôme Cahuzac qui se représente devrait occuper une place de choix. Les deux mesures à la louche sont censées rapporter 30 milliards. Dans la réalité, à moins d'auditer tout le monde politique, ils ne gagneront jamais 15 milliards avec la fraude. M. BARDELLA a indiqué qu'il était raisonnable sur l'économie. Ca c'est une sacré information chiffrée sur laquelle on peut s'appuyer. Bref beaucoup de vent pour gagner des voix. Ce qui formidable avec les mesures proposées c'est que tout est projetable au niveau économique. Soit l'engagement est flou, soit la réalisation ne pourra pas se faire ou alors dans des conditions catastrophique au niveau financier.

Il nous reste l'extrême gauche. Thierry le Luron disait est ce qu'il y a un socialiste dans la salle ? Visiblement ce mouvement politique n'existe plus et le programme proposé est pour le moment très proche de LFI. Bien entendu, les promesses ne sont jamais figées et tous les jours les programmes sont modifiés.

On passe directement en mode marketing pour trouver un accord sur 100 jours. Après ils se battrons de nouveau à l'image de la fin de la Nupes. 

Sur le volet recettes au programme : un renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu avec la création de 14 tranches d’imposition, la taxation des superprofits, le rétablissement de l’impôt sur la fortune et de l’exit tax. Il est également question de réformer l’impôt sur l’héritage et « d’instaurer un héritage maximum ». Le Nouveau Front populaire n’a pas présenté de chiffrage de son programme, mais Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, a fait savoir qu’une partie du financement viendrait des réformes fiscales envisagées. « Nous allons financer ce projet en prenant dans la poche de ceux qui ont les moyens d’y contribuer », a lancé le député de Seine-et-Marne. « Nous appelons celles et ceux qui ont profité de toutes les crises à venir au secours de leur pays. » Alors la plus démago, c'est difficile. On va prendre l'argent aux riches et vous le donner. Bien sur, et les riches ils vont tout donner avec le sourire. D'une part les braves gens qui payent déjà beaucoup d'impôts ne vont pas accepter de payer plus sinon ils repartiront comme ils sont venus. Les vrais riches ont déjà des résidences à l'étranger voire une double nationalité. Donc clairement le volet recettes ne tient pas la route. Il a déjà oublié que F. HOLLANDE l'avait déjà fait et la catastrophe financière qui s'en était suivie. En plus rien n'est chiffré. Du pur blabla. D'ailleurs le parti se réserve le droit de prendre l'héritage de vos enfants avec un montant d'héritage maximum qui n'est bien entendu pas fixé. On se demande si le politique est au service du citoyen à moins que ce ne soit devenu l'inverse.

Nous avons fait le tour des trois futurs gagnants et on constate que la politique reste de la démagogie à plein régime. Soit la réforme aura une contrepartie, soit c'est totalement irréalisable économiquement. Les souhaits des Français et la bonne marche du pays semblent être le cadet de leur soucis. Les programmes sont modifiés chaque jour pour attirer l'électeur. Les dénigrements entre les uns et les autres fonctionnent à plein régime. Seule la place à prendre compte visiblement. Elle ne doit pas être trop mauvaise pour attirer autant de monde.

Soit les futurs élus s'adaptent à la donne et la réalité sera bien différente de ce qu'on nous vend, soit les scénarios vont être douloureux. Comme exemple récent, le gouvernement Grec a bien fait souffrir son peuple avec ses promesses qu'il n'a jamais tenu. Baisses des salaires et des pensions de retraites au programme par l'Europe. 

Alors on peut également se poser la question de sortir de l'Europe et revenir à une monnaie locale qu'on dévalue au maximum. Auquel cas, on achète tout plus cher. Et oui, on ne produit pas de gaz ni de pétrole ce produit qui n'est pas écolo mais que tout le monde met dans sa voiture pour aller chercher du pain à la boulangerie à 300m. C'était le programme initial du RN avant qu'ils ne changent d'avis. Mais ont ils vraiment changé d'avis ?

Au regard des données économiques et de la situation, on ne peut pas dire que ce qui est présenté soit engageant. Les promesses sont de retour mais bien loin de la vie réelle.

Publié dans discussions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article