Quand les riches maigrissent les pauvres meurent

Publié le par Richard GOSSIN

Dans l'article Pièges à fric en 2018, je mettais en avant le fait que notre époque ressemblait de plus en plus au Moyen âge et qu'il allait falloir s'adapter. Depuis, nous avons pu constater une pandémie avec confinement, ce qui correspond aux maladies du Moyen âge et l'Europe se trouve confrontée à une guerre sur son territoire, comme au Moyen âge. En clair, nous y sommes.

En 4 ans, nous avons fait un bond dans le passé et les promesses de nos dirigeants ne font que conforter cette idée. L'abondance est terminée, nous voici à l'ère des privations. Bien entendu, ce programme n'est pas réservé à tout le monde quoi qu'on en dise. Quelques utopistes pensent que les néo-communistes vont s'accaparer l'argent des plus riches pour leur redistribuer via une augmentation de leurs aides sociales pendant qu'ils continueront à regarder la télé ou aller regarder le temps qui passe à la terrasse du café (où du coup il n'y aura plus de serveurs puisque plus personne ne veut travailler). D'autres sont plus tentés par les néo-communistes écologiques qui veulent interdire du jet privé à la maison individuelle avec ou sans piscine. La réalité risque d'être toute autre.

Lors de la crise de 2008, une phrase qui circulait, résumait bien la situation : "Quand les riches maigrissent, les pauvres meurent". Si nous nous référons à l'histoire, les riches du Moyen âge se servaient de leurs terres pour continuer à s'enrichir et les marchands utilisaient le commerce. Ce constat reste d'actualité. Le possesseur d'une maison avec terrain peut installer des panneaux solaires, récupérer l'eau de pluie et créer un potager avec des poules.

Quand les riches maigrissent les pauvres meurent

Quand les riches maigrissent les pauvres meurent

Il y a donc beaucoup moins de risque de pénurie d'eau, de pénurie électrique, et pas mal de nourriture à disposition. Cet engouement se reflète dans les déménagements actuels où les citadins quittent les villes pour s'installer dans les territoires ruraux. Les personnes qui vivent en centre ville au 5ème étage sont plus dépendantes de ce qu'on appelle la fin de l'abondance ou des prix exorbitants dans les supermarchés... Ceux qui prônent la fin de la maison individuelle sont pris à contre pied, c'est tout le contraire qui se met en place.

Autre aspect économique, les revenus.  La fin de l'abondance ne signifie pas que c'est la fin de l'enrichissement. Des nouvelles technologies vont voir le jour, le commerce va continuer à fonctionner. Les sources d'opportunités seront présentes et il faudra les saisir. Sur ce sujet, rien ne change il faudra toujours des capitalistes pour financer les projets, et des gens qui travaillent pour les exploiter. Les individus qui vont trouver des beaux projets et vont développer une société gagneront toujours beaucoup d'argent. Sur ce point également, pas de rupture sociétale. La vie continue.

Dernier point, la gestion. L'équilibre entre les dépenses et les revenus ne change pas. Celui qui épargne et dépense moins qu'il ne gagne s'enrichit. Cet équilibre est aujourd'hui mis à mal par l'inflation qui augmente mécaniquement les dépenses alors que certains ne pourront pas augmenter les salaires. C'est dans ces situations que les bons gestionnaires vont bien s'en sortir alors que les cigales vont avoir froid. N'est-ce pas cette situation qui représente la fin de l'abondance ? Bien sur les difficultés vont être réelles pour certains et c'est ici que ce sujet se vérifie. Ceux qui ont bien géré leur argent passeront cette crise avec quelques plumes de moins. Mieux encore, on voit des personnes qui s'organisent déjà, en réponse à la situation actuelle, avec des maisons autonomes par exemple. Les autres vont effectivement souffrir de privations plus ou moins graves. Il y a une échelle de douleur financière. Sur cette échelle, il y a beaucoup de monde sur les premiers barreaux qui seront touchées avant que ceux qui gèrent bien et qui par conséquent ont les moyens de payer soient impactés.

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