Voter avec ses pieds

Publié le par Richard GOSSIN

Les impôts et les taxes évoluent sans cesse. Changement de couleur politique et nécessaires réformes liées au changement de notre vie font que de nouvelles taxes et impôts apparaissent régulièrement et disparaissent également. Mais on retient surtout les apparitions des nouvelles taxes. 

Ces changements de fiscalité ont pour but de faire rentrer du cash dans les caisses de l'état qui sont toujours malheureusement vides. Il n'y a qu'à lire l'histoire de France pour comprendre que nos têtes pensantes ont la dépense facile et que les impôts sont régulièrement un sujet de révolte. Ainsi donc, chaque gouvernement pousse toujours le bouchon au delà du raisonnable pour essayer de combler d'une part les trous et d'autre part de pouvoir dépenser où bon leur semble.

Ces ponctions récurrentes sur les ménages et les entreprises font que ceux qui n'ont pas le choix manifestent voire se révoltent à l'occasion et n'hésitent pas à voter contre ceux qu'ils honnissent. En revanche, ceux qui ont le choix votent avec leurs pieds.

Voter avec ses pieds

Voter avec ses pieds

Comme l'expression l'indique, ils vont voir ailleurs dans un autre pays pour s'installer et fuir une fiscalité trop contraignante. Cette règle se vérifie avec nombre d'entreprises dont les sièges sociaux ont été installés ailleurs que sur le territoire. Même si les pays se sont engagés à taxer les entreprises à minima à 15%, entre un taux à 15% pour ceux qui seront au plancher et un taux à 30 dans certains pays il reste de la marge pour continuer à voir quelques entreprises s'exiler.

De la même manière certains particuliers votent également avec leurs pieds. Notre précédent président a expérimenté en réel la courbe de Laffer qui explique que trop d'impôt tue l'impôt.  

En clair, chacun est prêt à payer une certaine somme pour que la collectivité fonctionne. Les écoles, les routes, les hôpitaux sont des services utiles pour tous et il faut bien les payer. C'est un des rôles de l'impôt que nous sommes nombreux à accepter. Quand François Hollande a augmenté l'impôt à 75% pour la dernière tranche, que s'est il produit ? Quelques uns ont du payer entre 75% de ce qu'ils gagnaient voire jusqu'à plus de 100% sur certaines situations particulières. Quand plus de trois quart de vos gains disparaissent alors que vous avez beaucoup travaillé ou que vous avez pris de gros risques pour les obtenir quelle est votre réaction ? Si ceux qui n'ont pas le choix manifestent et montrent leur colère, au delà d'un certain seuil financier on ne peut pas manifester car en France on déteste l'argent des autres surtout s'ils en ont plus.

Donc on vote avec ses pieds. Ce phénomène s'est bien sur déroulé en France avec l'exode de nombreuses personnes fortunées vers nos pays voisins. Ce sont pas des gens qui ne souhaitaient pas payer d'impôts, simplement il y a une dose à ne pas dépasser. C'était tout l'enjeu du début du quinquennat de notre président actuel qui a favorisé le retour de personnes fortunées et d'entreprises afin de mieux faire rentrer des impôts plus tard dans son mandat. Car plus il y a des gens qui gagnent beaucoup, plus il y a d'impôts qui rentre. C'est proportionnel.

Ce sujet revient sur le devant quand on voit le programme de LFI pour la prochaine présidentielle.

 

Pourquoi irais je investir dans un pays si je suis sur que mes gains seront limités ? Pire encore pourquoi irais je travailler dans ce pays et créer des emplois si je sais que ce que je gagne est plafonné ? En allant plus loin encore, les gagnants du loto seront tondus et les joueurs de foot seront tous dans des championnats étrangers. Ensuite comme les gros contributeurs auront disparus et comme il faudra de l'argent pour les moins riches on abaissera le seuil de ponction vers des revenus moyens. Ce système a déjà existé à son paroxysme en URSS avec les résultats que l'on connait.

Au total lorsque les riches sont partis il ne reste que les pauvres pour payer des impôts. Et quand il ne reste que des pauvres....c'est pas un super pays ou on a envie de vivre. Clairement on s'éloigne du rêve.

En conclusion le politique doit trouver le bon dosage sur les taxes qu'il prélève d'un coté et les dépenses qu'il redistribue de l'autre faute de quoi il s'expose à la révolte d'un coté et à l'exode de l'autre. L'économie possède des règles que toute la démagogie politique ne peut pas modifier.

Publié dans discussions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article