Acheter sa maison
Ce sujet est purement d'actualité car le passage du virus a fait prendre conscience qu'être confiné dans une belle maison avec un jardin suffisant permet de passer un meilleur moment que dans un 30M2 au 6-ème étage. Moralité, c'est la ruée sur les maisons et une grande partie du marché se retrouve modifié.
Une partie du territoire s'était trouvé délaissé avec une concentration de personnes qui achetaient autour des grandes agglomérations. Les prix immobiliers avaient donc gonflé sur les grandes villes en croissance et avaient chuté sur le reste du marché jugé moins attractif. C'est juste le résultat de l'offre et de la demande.
Peu d'acheteurs pour plus de vendeurs. C'est l'acheteur qui a la main et qui fait baisser les prix. Sauf que subitement tout le monde rêve de campagne pour se préserver et c'est l'inverse qui se produit. Les vendeurs d'un bien se retrouvent courtisés et font monter les enchères.
Les prix immobiliers de nos campagnes qui ont été bien massacrés se réveillent et les marchés deviennent tendus. Acheter une maison principale ou secondaire dans ces conditions devient forcement plus compliqué. Jouer à celui qui à la plus grosse paye n'est pas toujours en notre faveur et, au delà du gagnant, nombreux sont ceux qui risquent d'être déçus dans les années à venir.
Ces enchères, ces prix qui ont monté brusquement, conduisent à surpayer les biens et sans changement dans nos sociétés, les grosses villes avec du travail et des infrastructures tireront à nouveau leur épingle du jeu. En revanche après quelques temps à la campagne, certains seront tentés de retourner près des théâtres et autres loisirs plus présents dans les grosses villes. Il faut ajouter que le télétravail est loin d'être pérennisé. Il faudra donc revendre le bien sur un marché local qui sera revenu à sa norme sans compétitivité économique nouvelle. Les prix pourraient donc revenir à leur point de départ et effacer la hausse récente.
Moralité, la jolie maison fortement surpayée qui fait tant plaisir en ce moment risque de se retrouver invendable au prix payé initialement. Il va donc peut être falloir baisser le prix parfois fortement pour s'en débarrasser. Cruelle désillusion ou retour à la réalité ?
Je ne sais pas si cette hypothèse arrivera mais ce qui est certain c'est qu'un bien immobilier trop cher payé fait mal aux finances sur le long terme. A vous de bien regarder et de savoir dire non lorsque c'est trop cher.