Les obligations
Dans l'univers des placements, les actions et les obligations sont incontournables. Si la littérature sur les actions est abondante, c'est moins le cas pour les obligations.
Décryptage de ce placement qui correspond à la majorité des investissements des fonds euros.
Avant de parler d'un produit, il vaut mieux savoir de quoi on parle, nous allons commencer par définir ce que sont les obligations. Les entreprises et les pays qui souhaitent emprunter de l'argent peuvent le faire par le mécanisme des obligations. Ils émettent une obligation qui est une valeur mobilière auprès de créanciers. Ces dettes sont notées par des organismes spécialisés afin de prévenir sur le profil de risque de l'émetteur et sont ensuite cotées sur le marché obligataire.
Une obligation est donc une reconnaissance de dette qui donne droit à être remboursé à une date convenue et à un taux d'intérêt fixé à l'avance. En clair, un pays ou une entreprise emprunte, elle doit rembourser cet argent à une date convenue et pendant ce temps ceux qui ont acheté cette obligation touchent les intérêts. C'est donc simple, moins angoissant que les actions et rassurant si vous considérez que tout le monde paye des dettes, mais ca c'est une autre histoire…
La cotation
Celle-ci se fait en pourcentage et pas en valeur. Si on considère qu'une obligation a été émise à un pourcentage de 100, on dit qu'elle est "au pair". Cela signifie que la valeur de l'obligation peut aller au dessus de 100 lorsqu'elle s'apprécie mais elle peut égaler se déprécier lorsque ca cotation descend sous le pair. En pratique, vous achetez 10Ke d'obligation à 100. Le cours monte à 110. Cela signifie que vos 10KE d'investissement prennent 10% si vous trouvez un acheteur pour vous la racheter. A contrario votre obligation cote 90. Cela veut dire que vous allez subir une perte de 10% en cas de vente. Une obligation peut coter toute sa vie en dessous du pair. Elle sera remboursée normalement à 100%. Ca peut être le bon moment pour l'acheter. Cela revient à acheter 90% d'une dette et se la faire payer à 100 % à l'échéance. D'un autre côté, si elle cote 90, c'est que les acheteurs voient des risques sur le remboursement total de cette obligation.
Les risques
Dès que l'on fait crédit à quelqu'un, il y a toujours le risque de ne pas revoir son argent. C'est spécialement le cas avec les obligations. Si l'émetteur fait faillite, vous êtes remboursés en fonction des actifs et selon des règles bien précises de priorités de créanciers. Ce type d'informations est mentionné sur l'obligation. Il faut donc bien maitriser le vocable et les conditions de détention de cette dette. Pour faire simple, il est possible de tout perdre. Les intérêts que vous devez toucher peuvent aussi être supprimés dans certains cas. Si la société ou le pays émetteurs se portent bien, tout va bien et tout sera payé. Dans le cas contraire, ca peut être plus compliqué de revoir son argent.
Le marché obligataire
Si on parle régulièrement de la bourse dans les médias, le marché obligataire est moins mis en valeur. Et pourtant, c'est lui le plus important. 150 trillions de Dollars en 2014 contre 69 trillions pour les actions en 2014 (source Wikipédia).
S'il est simple de regarder ce qui se passe sur les marchés actions, c'est moins évident sur les obligations. Il n'y a pas d'indices ni de cotations facilement disponibles. Les transactions se font principalement de gré à gré et le public n'a aucune facilité pour en acquérir. Il faut donc se renseigner sur les obligations en circulations via des sites spécialisés (oblis.be) et aller chercher les informations sur ce qu'elles valent. Tous les brokers n'acceptent pas les transactions sur les obligations, il convient de trouver l'établissement financier qui accepte ce type de transaction.
Sous une apparence simple, ce marché, majoritairement réservé aux professionnels n'est pas à portée de tout le monde. Cet article explique le plus simplement du monde comment ce marché fonctionne mais pour qui s'y intéresse, il faut autrement rentrer dans les détails et les spécificités de ce placement. Il est toujours possible d'y rentrer via des fonds obligataires mais les frais et la plus ou moins bonne qualité de gestion ne réplique pas forcement le rendement d'une bonne dette. Ce placement ne s'adresse donc pas au grand public mais à une poignée d'initiés qui ont pris le temps de bien se former. C'est la clé pour réussir de bons placements dans cette classe d'actifs.